vendredi 13 novembre 2015

La Couverture de Jane

ill Sandrine Bonini, La Couverture de Jane, Gallimard

Quels objets  garder de sa petite enfance ? Les adultes se posent  parfois cette question. Et les enfants aussi !
Dans La Couverture de Jane, Arthur Miller raconte le refus d’une enfant à abandonner  sa petite couverture rose, douce et chaude, devenue un malheureux chiffon.
Bébé, Jane est rassurée par sa couverture : elle l’accompagne de son lit à son parc, dans ses moments d’éveil « elle l’a prenait dans ses mains, elle la roulait en boule, la serrait contre elle comme une poupée » comme dans ses longues heures de sommeil où « elle la glissait sous son visage ».

ill Sandrine Bonini, La Couverture de Jane, Gallimard

Puis Jane grandit. Elle devient de plus en plus autonome et entreprend, chaque jour, des tas de choses : se lever, courir, attraper un gâteau sur la table et même regarder par la fenêtre. Le soir, elle ne dort plus dans son berceau mais dans un lit de grande fille toujours  avec  « sa ture », sa couverture rose qu’elle a fini par appeler ainsi quand bébé, il lui était difficile de dire « couverture » correctement.
Plus tard, elle grandit encore jusqu’à glisser la main dans la poche de pantalon de son père et attraper ce qu’il y a à l’intérieur. Un matin, Jane s’aperçoit que sa couverture rose, usée et déchirée, n’est plus dans son lit, remplacée par une belle couverture jaune et douce. En pleurs, elle demande à sa mère de la lui rendre, malgré tout.

ill Sandrine Bonini, La Couverture de Jane, Gallimard

Avec sa couverture, Jane se rend compte combien elle a grandi. Pas assez pour laisser « sa ture » retourner dans le placard à chiffons. Mais est-ce vraiment la place d’une couverture tant chérie ?
Empreintes de douceur, les illustrations de Sandrine Bonini donnent vie, avec ses scénettes qui ponctuent le texte, à une enfant sensible et à une famille aimante que l’on aimerait croiser sur son chemin.  Une gorgée de miel en images.



Arthur Miller, La Couverture de Jane, illustré par Sandrine Bonini, Gallimard, 2015

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