lundi 13 juillet 2015

La route des vacances

ill. Magali Arnal

En camping-car

Un voyage avec Papi dans son beau camping-car jaune en direction de la mer. En voilà des vacances de rêves pour les plus jeunes.
Juste papi, la mer, les arbres et le camping-car. Le doudou aussi bien entendu. Comme souvent, on part sous de bons auspices, malgré l’épisode du ralentissement dans les bouchons. Arrivé à destination, la pluie vient bousculer le programme. « Une petite pluie de rien du tout », puis le vent se lève alors il est temps de rentrer. Se mettre à l’abri dans le camping-car. Plus temps, comme la météo ne s’adoucit pas, Papi préfère repartir, sinon maman va s’inquiéter. Quel dommage, le séjour aura été bien court mais s’achève sur une note de douceur. Une nuit dans le camping-car évidemment.
Un album pour les petits aventuriers, ceux qui ont vécu, ou ceux qui rêvent de passer, un séjour en camping-car, la classe !

Magali Arnal, Notrecamping-car!, L’école des loisirs, 2015


ill. Frédéric Benaglia


Une fourgonnette, une mule, un vélomoteur, un vélo…

Madame Chut est une bibliothécaire pleine d’entrain. Malheureusement personne ne fréquente sa bibliothèque. Les livres, esseulés sur les étagères, jaunissent et prennent la poussière. Une idée lui vient à l’esprit : conduire les livres à la mer. Ni une ni deux, Madame Chut emprunte la fourgonnette du facteur et vogue l’aventure…
Le voyage est semé d’embûches. D’abord une panne oblige  Madame Chut à changer de véhicule en échange d’un manuel de grammaire.  Puis des travaux viendront perturber son itinéraire ou encore une panne d’essence. A chaque étape, Madame Chut offre un ou des livres, des objets chéris par ses compagnons de route. Enfin, la mer toute proche et là plus question de dire Chut mais Youpi !
Une première lecture avec de nombreux rebondissements pour tenir en haleine les premiers lecteurs et une histoire qui ravira les passionnés de lecture.  

Pascal Brissy, Unebibliothèque en voyage, illustré par Frédéric Benaglia, Nathan, 2015



En train

Souvent on l’oublie, mais le trajet qui conduit aux vacances peut s’avérer compliqué, surtout si on voyage en train. Il y a les bagages à transporter jusqu’à la gare et si on fait partie d’une famille nombreuse comme les Becker,  avec quatre enfants dont la petite dernière est encore en poussette, la charge d’affaires à emporter est importante.
 Quant à l’itinéraire, chacun doit le mémoriser, maman le répète encore et encore : en  gare de Lille, TGV pour Paris, métro, un autre TGV jusqu’à Nantes et finir avec une heure de TER jusqu’aux Sables d’Olonnes. Romuald partage les déconvenues et les joies d’un périple en transport en commun lors de son premier séjour à la mer, loin de la cité. Une lecture touchante qui raconte la découverte de la mer et des habitudes des vacances, loin du quotidien urbain.

Hélène Vignal, Les Rois du monde, illustré par Eva Offrédo, Le Rouergue, 2006


En scooter 

Gaël est un adolescent insomniaque et  mal dans sa peau. Il passe son temps à se comparer à sa grande sœur Alix, une battante, active et optimiste. Au lycée, il est intégré, avec un groupe d’amis mais les relations sont superficielles. Gaël a l’impression de jouer un rôle. Sa mère, médecin urgentiste, tente vainement de l’aider en lui soumettant l’idée de prendre soin des autres. Son père, journaliste, avec lequel il ne vit pas puisque ses parents sont séparés, ne voit son fils qu’épisodiquement : il partage un repas de temps à autre mais sans grande complicité...  Un jour, Benjamin, son beau-frère, le ramène chez lui en scooter et durant le trajet, les soucis se sont semble-t-il envolés. « On a démarré et tout s’est interrompu. Ma tête était légère comme une balle de coton, mes pensées s’étaient délitées… ». D’où l’idée qu’avec un scooter, finis les insomnies et le vague à l’âme. Sauf que pour s’offrir le bolide, il faut travailler. Par chance, son père lui propose un emploi d’été au château de Blois. Gaël va alors quitter Paris pendant deux mois, vivre avec son père et aller vers les autres.
Un roman délicat sur l’adolescence, sur les premiers pas dans l’âge adulte et les premiers émois amoureux qui peuvent bouleverser bien des plans d’avenir et mettre aux oubliettes des envies de mobylette.
Pauline Penot, L’Etéde mes nuits blanches, Thierry Magnier, 2015




En canoë

C’est le dernier jour de collège et si ses copines explosent de joie, Juliette, elle, elle pose un regard tendre et nostalgique sur son enfance qui s’en va. En plus, sa mère lui demanda à elle et à sa sœur de faire place nette dans leurs  chambres avant leur départ en camps. Quelques jours d’été pour choisir les témoins de son enfance et laisser partir les autres, ces peluches qui ont su si biens consoler des chagrins.  Puis c’est le départ en camp de canoë sur les bords de l’Ardèche avec sa copine Léa, une sacré nana qui joue au rugby et qui n’a pas sa langue dans sa poche. Une belle équipe pour filer dans les rapides et faire fondre le cœur du plus tendre et mystérieux  garçon du village. Une émouvante première histoire d’amour où comment deux adolescents se confient l’un à l’autre.

Ahmed Kaouaz, Mon cœur dans les rapides, Le Rouergue, 2012




Partir pour de faux

Les vacances sont prévues depuis longtemps : la famille Pommerol va en Chine. Sauf que le père vient de perdre son emploi. Plus question de partir au bout du monde. Le père se décide à monter une supercherie : faire croire que la famille séjourne en Chine, tout en restant enfermé dans leur maison en région parisienne.
Sauf que tenir un aussi gros mensonge n’est pas chose aisée pour Juliette Pommerol, la cadette. Elle avoue bien quelques arrangements avec la vérité ou des sornettes « pour rire, pour rendre la vie plus facile et plus drôle. » Quant aux autres membres de la famille, Juliette les décrit comme une sacrée bande de menteurs : « mon père ment sur ses scores au tennis, sur son âge… Ma mère ment sur la quantité de sucreries qu’elle avale, sur son poids… et ma sœur ment sur ses sorties… »
Des situations cocasses et drôles et une belle réflexion sur le mensonge et ses effets.

Valentine Goby, LeGrand mensonge de la famille Pommerol, Thierry Magnier, 2015







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