mardi 16 juin 2015

des histoires en images

David Merveille, Monsieur Hulot à la plage, Le Rouergue

Chapeau sur la tête et pipe au bec, Monsieur Hulot file à la plage, celle bien connu des Nantais, la plage de Monsieur Hulot à Saint-Marc sur Mer.  Encombré d’un sacré bric-à-brac : chaise pliante, parasol, épuisette, panier d’osier, se profile, pour notre cher Monsieur Hulot, une journée parfaite au bord de l’eau… Sur le trottoir d’en face, un couple et leur enfant, bouille ronde et sourire aux lèvres, s’apprête aussi à descendre sur la plage. Un dernier arrêt pour Monsieur Hulot, acheter son journal et on le suit sur le sable.

Avant le repos, il faut installer le transat. Cela requiert un certain savoir-faire dont n’est pas pourvu notre héros.  Une page de contorsions et le voilà enfin prêt à lire.

La petite famille quant à elle, plus habitué sans doute, a déjà pris possession de son périmètre avec un sens pratique des plus assurés : tonnelle pour Madame qui tricote à l’ombre, avec Médor couché à ses pieds, pendant que Monsieur lit sa tablette (un couple mixant tradition et modernité !). Le garçonnet, vêtu d’un caleçon rayé, avec un gros ballon dans les bras, attend un partenaire de jeu qui ne vient pas. On l’imagine se lassant et ne sachant que faire…

Alors il envoie au hasard son jouet qui atterrit sur notre vacancier préféré. La pipe tombe, Hulot se lève et renvoie avec courtoisie et élégance le ballon égaré.  Sauf que le coup de pied lui fait perdre son soulier. Et c’est le début de nombreux rebondissements… Quand notre héros retrouve son mocassin, c’est la pipe qui se fait la belle ou le journal qui s’envole…

Certains seraient bien dépités de ces mésaventures, Monsieur Hulot, lui, réagit toujours avec politesse  et flegme. Monsieur Hulot est un gentleman qui ne manquera pas d’inspirer les plus râleurs  d’entre nous. Il  a toujours une belle pirouette pour se sortir des situations les plus agaçantes et un sens très poétique de la mise en scène. Un album d’images en noir et blanc à savourer à l’ombre d’un parasol, les doigts de pieds ensablés.
David Merveille, Monsieur Hulot à la plage, Le Rouergue

David Merveille, Monsieur Hulot à la plage, Le Rouergue, 2015


Gauthier David, Marie Caudry, La Balade de Max, Albin Michel

La Balade de Max s’ouvre sur un journal intime, celui de Max. A la date du 5 octobre, on apprend que Max aimerait pouvoir transformer sa cabane en roulotte et s’échapper vers le sud pour fuir l’hiver. Le 7 octobre,  il raconte qu’il ira bientôt cueillir des champignons.

Il faut tourner la page pour faire la connaissance de Max, garçonnet à la marinière rouge et au pantalon jaune soleil. On le suit dans sa promenade en forêt avec son copain à moustaches.  De beaux nuages barbus approchent pendant que Max ramassent une belle collection de champignons rouges. En haut des arbres, Max grimpe, au-dessus des nuages, pour se protéger de la pluie. Mais un pas de travers et il plonge dans une masse bleue de pluie, perforant le cumulus qui d’étonnement s’aplatit.
C’est le déluge. Les animaux de la forêt nagent et les bois des cerfs se transforment en perchoirs à mulots. Max se fabrique un radeau avec l’écorce d’un arbre pour échapper à cette mer houleuse.

Et de fil en aiguille, Max, après avoir capturé et réparé le nuage percé, réussit un voyage des plus fantastiques…
La Balade de Max est une ode à la rêverie. C’est un splendide et immense ouvrage où se perdre pour imaginer les plus doux des voyages.


Gauthier David, Marie Caudry, La Balade de Max, Albin Michel

Gauthier David, Marie Caudry, La Balade de Max, Albin Michel, 2007


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